Le Pas d'armes à l'antique est un spectacle qui fera appel aux compétences de toutes les troupes de reconstitution historiques, avec l'appui des cascadeurs de Stormsquad pour les combats, sur un scénario travaillé par des historiens, reconstituteurs et comédiens. Musique, décors et costumes vous émerveilleront. Ne ratez pas cet événement inédit!
Il se jouera deux fois lors du festival : le samedi et le dimanche, de 16h à 17h.
Au XIIIe siècle, les tournois sont très peu encadrés et se résument à des combats à armes réelles. Ils se finissent souvent dans le sang.
À partir du XIVe siècle, les combats chevaleresques vont progressivement se codifier, puis connaître leur apogée au XVe siècle avec des règles précises qui vont structurer définitivement ce que sont les tournois, joutes et pas d’armes.
Les combattants utilisent alors des «armes courtoises», c’est-à-dire, des armes émoussées pour être inoffensives.
Un pas d’armes est un type de combat chevaleresque consistant à défendre un « pas », ou « passage ». Comme le tournoi, cette activité se pratique à pied, en armure, et en équipe, avec un champion et des objectifs à atteindre : passage de pont fictif, prise de bannière, etc.
La différence : les combats sont « scénarisés ». Les combattants incarnent des personnages, et rejouent une bataille du passé.
Le seigneur APPELANT est le chevalier qui propose un défi et reçoit le pas d'armes. Le seigneur SURVENANT est le chevalier répondant au défi : il va venir sur ses terres le combattre lors de journées festives.
Le pas d’armes est un spectacle qui permet de rassembler de nombreux seigneurs, malgré les distances ou les conflits. Ce qui n’empêche pas leur esprit de compétition de s’exprimer! On va y trouver petites et grandes familles nobles accompagnées de leur maisonnée (domestiques, officiers, soldats). Au cours de ces rendez-vous, chacun est là pour étaler sa puissance et sa richesse : c’est un concours de paraître avant même d’être une confrontation entre combattants.
Les luttes se font à plusieurs niveaux. À l’épée par exemple, sont jugées les connaissances et l’application des valeurs de la chevalerie. Le seigneur qui reçoit, comme ceux qui participent, dépensent de grosses sommes, l’un ayant un retour sur investissement, les autres, cherchant à agrandir leur notoriété et asseoir leur réputation. Les pas d’armes peuvent parfois se prolonger sur plusieurs mois : c’est pourquoi les participants s’installent sur place avec tout le confort possible correspondant à leur rang.
Rassemblement des tournoyeurs, Livre des tournois de René d'Anjou, Provence, dessin de Barthélemy d'Eyck, vers 1460.
Ms fr 2695, fol. 97v-98, © BNF